Le permis de conduire est un véritable enjeu pour l’insertion professionnelle. Dans certains États et notamment pour les jeunes, il constitue une clé pour décrocher un emploi ou un poste de travail. Quelles sont alors les solutions proposées par l’État pour favoriser l’accès à la conduite ? Découvrez ici quelques-unes de ces mesures.
Plan de l'article
- La création d’une plateforme gouvernementale pour choisir son école de formation
- La modernisation de l’épreuve pratique
- L’encouragement de l’apprentissage de la conduite sur boîte automatique
- L’adaptation des questions du code aux enjeux de sécurité routière et aux publics
- L’instauration d’un forfait mobilité pour les apprentis conducteurs en difficulté financière
- La mise en place d’un suivi personnalisé pour les candidats ayant échoué plusieurs fois à l’examen
La création d’une plateforme gouvernementale pour choisir son école de formation
Trouver la bonne auto-école peut s’avérer un vrai casse-tête. Afin de remédier à cela, le gouvernement a mis en place une plateforme depuis 2019. L’objectif est d’assister les candidats au permis dans le choix de leur auto-école. La plateforme est comme un « TripAdvisor des auto-écoles ».
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Les candidats ont accès à des données comme le nombre d’élèves présentés à l’examen, les prix pratiqués, le taux de réussite, etc. Cela leur permet de faire un choix en toute connaissance de cause. Par ailleurs, des aides sont proposées par les communes, les départements et les régions. Elles sont recensées sur la plateforme dans l’optique de réduire le coût du permis.
La modernisation de l’épreuve pratique
Le gouvernement veut une meilleure répartition des places d’examen et une réduction des délais de présentation pour candidats. À cet effet, il a décidé de tester une plateforme de réservation en ligne. L’expérimentation a été menée depuis janvier 2020 dans cinq départements pendant une durée de 8 mois. Il s’agit de l’Aude, la Haute-Garonne, le Gers, le Gard et l’Hérault.
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Selon ce qui était prévu, le dispositif devrait être étendu sur l’ensemble du territoire si l’expérience s’avère concluante. Cela permettra à chacun de réserver sa place d’examen soit par l’intermédiaire de son auto-école ou seul. Le but est de responsabiliser les candidats concernant leur niveau de préparation et augmenter ainsi le taux de réussite.
L’encouragement de l’apprentissage de la conduite sur boîte automatique
L’encouragement de la conduite sur boîte automatique fait partie des nouvelles mesures pour favoriser l’accès à la mobilité. En effet, le permis sur boîte de vitesse automatique présente l’avantage d’être plus rapide et plus économique. Par ailleurs, cet équipement permet de se focaliser sur la conduite et sur la route. Cela a pour effet d’améliorer la sécurité routière.
De plus, le volume minimum obligatoire d’heures de conduite est de 13 heures. Par contre, pour une boîte de vitesse manuelle, il faut 20 heures de conduite. Si vous désirez conduire un véhicule à boîte manuelle après, il suffira de suivre une formation de 7 heures. Il s’agit de la conversion d’un permis BEA (Boîte de vitesse à Embrayage Automatique) en un permis B classique.
L’adaptation des questions du code aux enjeux de sécurité routière et aux publics
Avez-vous entendu parler de la réforme du Code de la route de 2016 ? Il s’agit de la « loi Macron ». En effet, elle a apporté deux changements principaux à l’épreuve théorique. D’abord, l’examen du Code de la route a été confié à des organismes privés comme La Poste, SGS France ou encore DEKRA. L’objectif est de réduire les délais de passage des épreuves.
Le second changement, le plus significatif, concerne la base des questions qui a été remplacée par trois nouveaux thèmes. Les premiers secours, prendre et quitter son véhicule, la sécurité du passager et du véhicule. Depuis lors, le taux de réussite à l’examen a chuté. Par ailleurs, les modalités d’obtention n’ont pas changé.
L’instauration d’un forfait mobilité pour les apprentis conducteurs en difficulté financière
L’apprentissage de la conduite est considéré comme un investissement important pour les jeunes. Effectivement, au-delà du coût du permis lui-même (environ 1 200 € en moyenne), il faut ajouter les frais d’inscription à l’auto-école et ceux liés aux heures de conduite supplémentaires. Pourtant, disposer d’un permis est souvent une nécessité impérieuse pour accéder à certains emplois ou se déplacer rapidement dans des zones mal desservies par les transports en commun.
C’est pourquoi le gouvernement a mis en place une mesure phare : l’institution d’un forfait mobilité. Les apprentis conducteurs ayant des difficultés financières peuvent désormais bénéficier de ce dispositif qui leur permettra d’avoir un soutien financier afin qu’ils puissent poursuivre leur formation au permis tout en s’intégrant plus aisément sur le marché du travail.
Le montant annuel accordé peut aller jusqu’à 500 € et sera versé directement aux organismes spécialisés sélectionnés par l’État. Les candidats éligibles devront fournir plusieurs justificatifs attestant leurs revenus modestes ainsi que leurs dépenses régulières afin de prouver qu’ils sont bien dans une situation de problèmes économiques réels.
La mise en place d’un suivi personnalisé pour les candidats ayant échoué plusieurs fois à l’examen
Le gouvernement a aussi mis en place une autre mesure pour aider les candidats ayant des difficultés à obtenir leur permis de conduire. En effet, certains d’entre eux n’y parviennent pas malgré plusieurs tentatives et l’aide financière proposée avec le forfait mobilité ne suffit pas toujours à résoudre tous leurs problèmes.
C’est pourquoi il est désormais possible pour ces personnes bénéficiant du forfait mobilité de disposer d’un suivi personnalisé. Ce dernier sera mis en place par les auto-écoles qui auront souscrit à ce dispositif prévu par la loi. Les moniteurs prendront ainsi le temps nécessaire afin de comprendre les difficultés rencontrées par chacun des candidats concernés : manque de confiance en soi, appréhension excessive dans certaines situations, etc.
Une fois ces difficultés cernées, elles seront travaillées patiemment avec chacun des élèves afin que ceux-ci puissent réussir leur épreuve. Cette approche individualisée permettra aux moniteurs de mieux comprendre comment fonctionnent leurs élèves et ainsi adapter leur enseignement.
Si cette solution nécessite un accompagnement plus long qu’une formation classique, elle s’avère souvent être la meilleure manière pour certains apprentis conducteurs d’enfin se voir délivrer le précieux sésame qui leur permettra ensuite d’accéder plus facilement au marché du travail ou encore à une indéniable autonomie personnelle sur les routes.